En premier lieu, nous voud proposons de -courtes- capsules vidéos explicatives préparées par le Pr. Perroud,
puis, plus bas, vous trouverez le texte explicatif par le Dr. Kaufmann
Pr. Nader Perroud
Dr. Christophe Kaufmann
Définition du trouble TDA/H
Le Trouble Déficit de l'Attention/Hyperactivité (TDA/H), reconnu depuis la fin du XIXe siècle, est souvent d'origine génétique et périnatale. Bien que cette condition soit fréquemment sous-diagnostiquée et non traitée, les preuves scientifiques accumulées depuis plus de deux décennies confirment sa persistance à l'âge adulte.
Ce trouble a fait l’objet de beaucoup de recherches, et ses bases biochimiques, neuropsychologiques et génétiques sont déjà en bonne partie connues. Il porte des noms variables et sa définition n’a cessé de se remodeler, oscillant entre le danger d’être trop restrictif et celui d’être trop flou et trop inclusif.
Les répercussions du TDA/H sont multiples et significatives, affectant les sphères biologique, psychologique, familiale, professionnelle, financière, juridique et sociale. Malgré cela, le TDA/H reste absent des statistiques officielles. Il est pourtant à l'origine de nombreuses souffrances, d'échecs académiques et professionnels, d'instabilité dans le travail et dans la vie conjugale, de grossesses précoces et non planifiées, de soins inadéquats, d'accidents de la route, de pertes économiques considérables et de coûts élevés souvent négligés, même dans un contexte de recherche d'économies.
Diagnostic initialement réservée aux seuls enfants hyperactifs ou aux enfants supposés souffrir d’une minime atteinte psycho-organique périnatale, le TDA/H comprend de nos jours aussi des formes inattentives (plus fréquentes chez les filles) et mixtes et plus récemment encore des formes adultes, dont l’existence n’est plus mise en doute.
Persistance à l'âge adulte
La prise de conscience de l'existence du TDA/H chez l'adulte s'accroît, ce qui entraîne une meilleure reconnaissance et identification de la maladie. Cette dynamique crée un cercle vertueux : plus le TDA/H est diagnostiqué, plus il est recherché, et inversement. On estime aujourd'hui que jusqu'à un patient sur cinq consultant un psychiatre pourrait être concerné par le TDA/H.
Même s’il n’y a pas encore de critères spécifiquement adaptés aux adultes dans les classifications diagnostiques actuellement en vigueur, le diagnostic s’articule, comme chez l’enfant, autour de symptômes-clés (liés en particulier à la distractibilité, soit la difficulté de maintenir l’attention, en particulier sur des choses non captivantes, l’hyperactivité qui devient tension intérieure et l’impulsivité), d’une évolution continue, retraçable jusque dans la jeunesse, une symptomatologie indépendante des situations et une gravité suffisante pour entraîner des handicaps significatifs dans la vie quotidienne
A l’âge adulte, une minorité guérit, mais chez la plupart, vers 27 ans, la conscience du problème augmente, car l’inattention et ses conséquences persistent alors que l’hyperactivité se transforme en tension intérieure. Les conséquences physiques et psychiques attirent souvent davantage l’attention (en particulier lorsqu’il s’agit de problèmes de dépendance : alcool, cannabis ou tabac surtout). Les maladies supplémentaires ou qui apparaissent sous forme de complications peuvent alors masquer le problème de fond : souvent ce sont des dépressions, des troubles anxieux ou des phénomènes liées à des blessures psychiques, de l’obésité grave, des maladies cardiovasculaires.
Le traitement chez l'adulte n’est toujours pas pris en charge par l’assurance de base, même si depuis peu, Swissmedic reconnait une préparation retard dans l’indication du traitement pour les formes adultes de TDA/H.
En rejoignant l’Aspedah, partie romande de l’ ELPOS, vous pouvez sortir de l’isolement, bénéficier des échanges d’informations pertinentes, contribuer à une meilleure solidarité entre personnes concernées et promouvoir leur reconnaissance auprès de la société.
Dr Christophe Kaufmann
Psychiatre-Psychothérapeute, Villars-sur-Glâne












